Je viens d'Alep
Juin
2015, Alep sombre dans le chaos. Comme des centaines de milliers de
civils, Joude Jassouma décide de fuir avec sa femme Aya et leur
petite fille Zaine.
Depuis trois ans, la Syrie a basculé dans la guerre civile. Les affrontements entre l’armée de Bachar al-Assad et les forces rebelles emmenées par les djihadistes du Front al-Nosra et de l’État islamique deviennent quotidiens. Joude, jeune professeur de français au lycée, refuse de choisir son camp dans un conflit qui n’est pas le sien. Avec sa famille, il se cache, déménage quatre fois pour éviter les bombardements. Puis se résout à l’exil.
Des rives du Levant aux côtes bretonnes, en passant par Istanbul et les camps de refugiés de l’île de Leros, ce livre raconte l’exode d’un enfant des quartiers pauvres d’Alep, amoureux de Flaubert et d’Éluard. L’odyssée d’un héros anonyme qui, au péril de sa vie, a traversé la mer Égée à bord d’un canot en plastique en quête d’une terre d’asile.
Depuis trois ans, la Syrie a basculé dans la guerre civile. Les affrontements entre l’armée de Bachar al-Assad et les forces rebelles emmenées par les djihadistes du Front al-Nosra et de l’État islamique deviennent quotidiens. Joude, jeune professeur de français au lycée, refuse de choisir son camp dans un conflit qui n’est pas le sien. Avec sa famille, il se cache, déménage quatre fois pour éviter les bombardements. Puis se résout à l’exil.
Des rives du Levant aux côtes bretonnes, en passant par Istanbul et les camps de refugiés de l’île de Leros, ce livre raconte l’exode d’un enfant des quartiers pauvres d’Alep, amoureux de Flaubert et d’Éluard. L’odyssée d’un héros anonyme qui, au péril de sa vie, a traversé la mer Égée à bord d’un canot en plastique en quête d’une terre d’asile.
Pour
la première fois, la plus importante crise migratoire depuis la
Seconde Guerre mondiale nous est racontée de l’intérieur, à
travers le regard d’un réfugié ordinaire.
Cinq
ans après le début de la guerre, le premier témoignage d’un
réfugié d’Alep qui a traversé la Méditerranée pour trouver
refuge en France.
"
C’était en avril 2015. Je marchais dans une petite rue, non
loin de chez moi, à Ariha. Je regardais la montagne Al Arbine qui
montait vers le ciel. Il faisait beau, les cerisiers étaient en
fleur. À ma droite, quelques chalets, au loin, de grandes étendues
plantées d’oliviers. Devant moi, un pont qu’il me faut emprunter
pour rentrer à la maison enjambe l’autoroute.
J’étais
heureux, marié depuis un an. Aya était enceinte. Quelques mois plus
tôt, nous avions quitté notre ville, Alep, parce que, une fois de
plus, notre immeuble avait été bombardé.
Nous
nous étions réfugiés à Ariha, à 70 kilomètres à l’ouest,
près d’Idlib. Nous étions bien installés dans un petit
appartement. J’avais acheté un frigo, une télé, des fauteuils…
Je
marchais donc tranquillement quand quelque chose au pied d’un
pilier du pont attire mon attention. Il me semble que ce sont des
bouts d’os. Intrigué, je descends pour en avoir le cœur net et me
retrouve devant une main coupée. "
Merci
aux éditions Allary Éditions pour leur confiance et l'envoi de ce
livre.
Nous
suivons donc Joude Jassouma qui nous raconte sa vie et plus
particulièrement la guerre qui survient en Syrie, à Alep ainsi que
les villes alentour.
C'est
un
livre vraiment émouvant
! J'aime beaucoup les récits de vie car je trouve qu'il y a toujours
des leçons à tirer des expériences que l'on fait au cours de la
vie. Et, on retrouve bien les notions
de courage, d'amour, d'ambition, de détermination, de solidarité et
de tolérance.
L'auteur
s'accroche à ses rêves
malgré le fait que sa famille n'ait pas beaucoup d'argent pour lui
payer ses études, qu'il soit obligé de travailler ou qu'il y ait la
guerre, il
ne perd jamais de vue ses objectifs. La solidarité dont font preuve
certaines personnes m'a beaucoup touchée.
Le
récit commence en avril 2015, la guerre a déjà commencé et
approche progressivement de la ville d'Ariha. Puis, on retourne en
arrière, lorsque l'auteur était encore un petit garçon, cela nous
aide à comprendre
la différence entre son pays et le nôtre ainsi que le pourquoi du
comment la guerre a commencé.
Ensuite, on
suit les grandes étapes de sa vie, ses angoisses, ses moments de
joie ...
Et, on arrive à la fin du récit, au moment même où le livre est
sur le point d'être terminé. C'est un parcours semé d'obstacles
qui nous ait raconté. À la fin, nous
avons des annexes qui nous montrent à quel point la guerre est
dévastatrice mais aussi, qui nous apprenne l'histoire de la Syrie.
C'est
bien pensé d'avoir ses connaissances en plus du récit
parce que les médias ne nous montre pas tout et ne nous apprenne pas
tout. Les
descriptions nous aident également à imaginer le contraste entre la
beauté des villes de Syrie avant la guerre avec la tristesse de ses
villes détruites par la guerre.
Le
livre est assez court et à la portée de beaucoup de personnes.
Personnellement,
je
n'ai pas pu le reposer sans y penser,
et, ma lecture n'a pas duré très longtemps parce que j'étais
totalement immergée dans ce récit.
On ne se rend pas toujours compte de la chance que nous avons dans
nos vies jusqu'à ce que l'on découvre un
récit comme celui-ci, dur mais extrêmement touchant, qui nous ouvre
les yeux sur certaines difficultés de la vie que nous ne
connaissons pas.
Un
livre émouvant et porteur de messages ! Une belle histoire qui nous
apprend beaucoup de choses. Un témoignage qu'il est nécessaire de
lire.
Joude Jassouma, né en 1983, originaire d’Alep en Syrie, a été accueilli à Martigné-Ferchaud, un village de Bretagne. Il est l’un des dix mille Syriens arrivés en France sur les quatre millions jetés sur les routes par la guerre.
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